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Dom Pedro N. THEONEY

Ancien élève de l’E.N.S. de P-A-P, écrivain-philosophe, éditeur

editorial


Comment devient-on Bérard Cénatus ?
D’un art de vivre philosophique1

"Ce qui m’étonne, c’est le fait que dans notre société l’art est devenu quelque chose qui n’est en rapport qu’avec les objets et non pas avec les individus ou avec la vie ; et aussi que l’art est un domaine spécialisé fait par des experts qui sont des artistes. Mais la vie de tout individu ne pourrait-elle pas être une œuvre d’art ? Pourquoi une lampe ou une maison sont-ils des objets d’art et non pas notre vie?"

Michel Foucault, « A propos de la généalogie de l’éthique : un aperçu du travail en cours », Dits et Écrits IV (1980-1988), Paris, Gallimard, 1994, p. 617.

Dans ses « Présentations de la philosophie»2, André Comte-Sponville fait déboucher les quatre questions3 qui, pour Kant, résument le domaine de la philosophie sur celle plus fondamentale, donc plus précise, du «Comment vivre?» Une question qui a priori, aujourd’hui en tout cas4, n’a l’air de rien, tant l’habitude de la vie peut-elle l’éloigner de son sens profond, tant vivre est commun et familier – et, surtout en philosophie, tant notre fascination pour la théorie nous a désappris à nous y intéresser, nous, artistes de la raison que nous sommes5. Pourtant, cette question – dès lors qu’on (se) la pose sérieusement, c’est-à-dire à partir du moment où ce questionner (Quomodo – comment, de quelle manière…), s’adressant à sa vie/son vécu propre, devient pour soi problème – l’on s’aperçoit que vivre (exister/être en vie/présence au monde) à lui seul ne suffit point et n’en vaut guère trop la peine6,s’il ne tend pas, sous la lumière de la Droite Raison, au Souverain Bien, autrement dit s’il n’est pas réglé selon les prescrits de la raison philosophique, s’il n’est pas quête permanente de la sagesse. N’est-ce pas ce qu’illustrent fort bien ces vingt-cinq siècles de philosophie (occidentale) – nonobstant l’apparente occultation de cette antique conception de la philosophie (comme art/manière de vivre), à partir du moyen-âge, en faveur de son contenu théorique systématique et critique?7 Mais, pour en venir à celui qui ici nous intéresse, n’est-ce pas aussi ce qu’illustrent toutes ensemble l’œuvre et la vie du philosophe haïtien Bérard Cénatus8 ? Alors, pourra-t-on me demander, l’œuvre de celui-ci, qui d’ailleurs n’a presque rien écrit ou qui n’écrit plus rien depuis longtemps, quelle est-elle ? Et quel en est le propos ou l’enseignement, pour en faire un modèle, parmi d’autres, de grande philosophie ?

Que la philosophie n’a pas l’écriture pour condition de son existence, de son expression ou de son effectivité, cela n’est que trop évident9. Et suffit-il, pour s’en convaincre, de considérer Socrate10,dont la vie, donc l’œuvre, constitue la première grande philosophie de notre tradition de pensée. Il est manifestement le premier grand modèle de ce genre, comme le dit Plutarque11. Il n’a rien écrit de sa vie, et pourtant il a influencé et nourri toute l’histoire de la philosophie occidentale, de sorte qu’il n’est point de philosophie conséquente qui ne l’ait peu ou prou embrassé. Autrement dit, sa manière de vivre philosophique – qui a consisté dans l’entretien quotidien de la vertu, en se mettant lui-même et les autres en examen – a pour nous défini et entériné le concept et nos pratiques de philosophie. Aussi avons-nous appris à philosopher, donc à vivre, avec lui, ainsi que le dit Th.Deman, cité par Jean Brun12:

     […] Nous dépendons encore de la réflexion qu’inspira l’oracle de Delphes chez cet Athénien du Ve siècle, comme du refus qu’il opposa à la conciliation de ses juges. En prendre conscience, c’est une manière de définir Socrate, non plus en nous retournant vers le passé, mais en discernant des conditionnements et origines de notre présent.

Ou comme le remarque aussi Jean-François Balaudé :

Ainsi Socrate constitue toute à la fois une rupture et une parenthèse ; véritable hapax de la pensée, placé au seuil de la philosophie instituée par Platon, il est cette voix singulière auquel on ne cesse, et ne cessera, de revenir, parce que sa pensée est tout entière question13.

Cala dit, l’œuvre de Bérard Cénatus, pareillement à celle de Socrate, est tout entière dans sa vie philosophique telle qu’il la modèle et la vit chaque jour sur la cour ou dans les salles de cours de l’École Normale Supérieure de Port-au-Prince, dont il fut pendant longtemps le directeur académique, dans ses échanges quotidiens avec les élèves de ladite école ou avec, entre autres gens, des collègues et amis philosophes. Elle est à lire, pour celui qui sait bien regarder, dans son mode/style de vie (tout fait de simplicité…). Il n’a évidemment rien écrit. Ou plutôt, il n’a rien écrit de proprement philosophique depuis longtemps14. Pourtant, l’on raconte qu’il avait écrit de la poésie dans sa prime jeunesse. Qu’en a-t-il fait ? On ne sait. Mais que ce fut avant sa rencontre avec la philosophie, et que pas même un seul vers de lui ne soit parvenu jusqu’à nous, l’on ne peut que songer à Platon qui (si l’on prête foi à la légende), entamant la vie philosophique qu’on lui connaît, à partir de sa rencontre avec Socrate, rompit brutalement et à jamais avec ses premières amours : muses et satyres15… Est-ce aussi ce que dut faire le philosophe Bérard Cénatus, plus de deux mille ans après? Tout porte à le croire. D’ailleurs, ayant par bonheur entrevu – à l’instar de l’homme de la caverne – la lumière de la vérité, ayant enfin découvert le chemin menant par la vérité au bien suprême, tout être humain pour peu sensible soit-il à la connaissance se doit d’abandonner sa vie illusoire et toute faite de faux-semblants pour en embrasser celle la plus libre et la plus heureuse, parce que plus lucide, qu’est la philosophie. Alors, que Bérard Cénatus eût fait ce choix existentiel d’importance, c’est-à-dire qu’il eût décidé de travailler chaque jour à recouvrer la santé de l’âme, on en est que trop heureux. Car, autant l’on peut conjecturer que sans la rencontre Socrate/Platon la philosophie occidentale aurait été toute autre qu’elle n’est maintenant, autant l’on peut aussi s’intéresser à ce que sans lui serait la philosophie (haïtienne) telle qu’elle se fait aujourd’hui en Haïti. Car elle est énorme, notre dette à Bérard Cénatus. Et son style de vie philosophique fascine et influence bien plus qu’on n’a tendance à penser.

Du mode/style de vie cénatusien

Le philosophe Bérard Cénatus n’est certes pas aussi troublant, aussi déroutant que Socrate, mais sa simplicité ne le rend pas moins énigmatique pour autant. Telles générations de normaliens ont connu cette valise en cuir, toute remplie de bouquins, qu’il aime à porter sous les bras, telles autres ses chauchettes mi-hautes ou dépareillées, telles autres encore ses lunettes dont les branches sont cassées depuis longtemps, mais qu’il continue le temps d’une lecture à brandir, ou enfin son parler un peu saccadé (ou rappé), dû évidemment à son léger bégaiement, mais dépouillé au maximum de l’argot théorico-conceptuel, rébarbatif et massif des apôtres de la vérité, parce que vidé de toute prétention savante voire doctrinale. Et ses cours (d’introduction à l’œuvre de tel ou tel philosophe de la modernité philosophique : ou Descartes, ou Spinoza16, ou encore Rousseau), lors même que l’on y sort non moins savant voire bien meilleur qu’on n’était (ou tant s’en faut), ne reflètent/transmettent rien de plus que sa soif toujours accrue de connaissance. Ils (ses cours) se déploient d’ailleurs comme déclaration d’amour à la Science, et constituent un appel toujours renouvelé à philosopher. A la manière de Pénélope17 qui ne se laissa pas corrompre par les prétendants au trône d’Ulysse, en les mettant subtilement à distance, il est plein dévouement et fidélité totale au Savoir. En lui donc se rencontrent l’adogmatisme sceptique, l’indifférence réfléchie donc lucide des stoïciens, le gargantuesque appétit de lecture du jeune Pic de la Mirandole18, ainsi que le rationalisme moderne de Descartes, qui somme toute entretiennent son éthique de la joie et même font de lui ce que nous appelons ici tout un manifeste spinoziste vivant.

Sa pratique de la philosophie participe à toute une pratique de soi qui, comme le dit Foucault, a « pour objectif de se constituer soi-même comme l’ouvrier de la beauté de sa propre vie»19 : un travail sur soi permanent, et tendance toujours nourrie vers la pleine lumière . Non point celle qui s’épuise à se montrer — mais celle, tendre et silencieuse, qui s’éclaire elle-même, dans un double mouvement d’attention à soi, de relation permanente et critique à soi, d’abord, et de souci des autres ensuite, ainsi que l’inspire le précepte delphique du « connais-toi toi-même », auquel d’ailleurs s’attachait Socrate20 qui sa vie durant s’occupa non seulement du soin de son âme propre, mais aussi de celle de son prochain, en l’invitant à l’epistrophê, c’est-à-dire à se soigner, à changer d’attitude à l’égard de soi-même21, en somme à réaliser ce que Pierre Hadot appelle conversion (retour à soi)22, qui consiste en un « retour à sa véritable essence, par un violent arrachement à l’aliénation de l’inconscience»23, ou encore à « détourner son regard des ombres du monde sensible pour le tourner vers la lumière qui émane de l’idée du Bien»24.

Depuis qu’il est retourné au pays, depuis qu’il est entré à l’E.N.S., Bérard Cénatus a-t-il fait autre chose que d’inciter à cette culture/relèvement de soi que promouvait Socrate auprès de ses compatriotes Athéniens? Ses accomplissements à/pour l’E.N.S.25 n’attestent-ils pas de son grand cœur et de sa foi au meilleur, comme la conduite de Socrate26, membre du conseil (des prytanes) ou face aux Trente dans l’affaire de Léon, peut-elle contribuer à définir sa cohérence à soi, sa droiture et son culte de la justice ? Et que dire de ses coups de téléphone (qui peuvent suivre une conversation) – que souvent l’on ne voit pas venir, mais que l’on reçoit heureux, parce que c’est comme la source qui vient à soi – sont-ils autres choses que l’expression du soin que toujours accorde-t-il aux autres ? Sont-ils pour autre chose que de persuader les jeunes gens ou toute autre personne à s’occuper d’eux-mêmes, ainsi que le recommanda Épicure à Ménécée27? Empruntant donc le mot de Pierre Hadot en parlant de Socrate28,ne peut-on pas dire de Bérard Cénatus que sa raison de vivre (philosophique) est de s’occuper des autres ? ou même mettre justement dans sa bouche ce propos de Socrate lui-même:

Aucun motif humain ne semble devoir expliquer que je néglige toutes mes affaires personnelles et que j’en supporte les conséquences dans l’administration de ma maison depuis tant d’années déjà, et cela pour m’occuper en permanence de vous, en jouant auprès de chacun de vous en particulier le rôle d’un père ou d’un frère plus âgé, dans le but de le convaincre d’avoir souci de la vertu […]29?

N’est pas Bérard Cénatus qui veut

Bérard Cénatus est en effet pleine attention à soi et souci des autres… Et on le rencontre comme on entre dans un colloque de philosophie : une charmante familiarité dans le regard affable, une gaité naturelle dans la voix et une liberté profonde dans les propos garnis d’un luxe (le seul qu’on lui connaisse) de noms et concepts, célèbres ou non, de la philosophie. Somptueuse et festive est l’ambiance. Un banquet royal. Bérard Cénatus, c’est donc de la fête, pour répéter un peu Festugière30. Sa compagnie est un vrai régal pour celui qui aime à chercher. Il est une impulsion joyeuse à philosopher. Le peut-on jamais fréquenter sans profiter du savoir que chaque jour cherche-t-il à posséder, ainsi que le plus vide se remplit du contenu du plus plein 31 ? Impossible. Car, quand bien même ne s’en enorgueillit-il pas, son commerce embellit et fait sans cesse progresser sur le chemin de la vérité.

Il n’est certainement pas le Taon dans la cité — mais, sans conteste aucune, est-il cette Tortue toute férue de science dont les pas mesurés épaississent pour nous les lignes du sage itinéraire que d’autres avant nous ont suivi ; il n’a peut-être rien inventé, il n’a peut-être pas défait ou créé comme on dit des concepts, mais aux esprit créatifs ou critiques qui peuplent aujourd’hui notre paysage intellectuel, il a — dans un élan prométhéen — apporté le feu de la recherche et le goût du travail continu et assidu.

Le condamnera-t-on peut-être un jour à se faire lui aussi dévorer le foie par l’Aigle sanglant de la montagne32…, ou à en avaler un breuvage assassin ? Rien n’est moins certain, heureusement. Non pas que les femmes et les hommes d’aujourd’hui seraient devenus plus justes qu’ils n’étaient, d’il y a vingt-cinq siècles — mais plutôt, que rien de cela ne l’atteindra. Car tout cela, qui manifestement de lui ne dépend, lui est indifférent.

1Cet article est initialement une contribution faite au livre d’hommage au professeur Bérard Cénatus, « Une vie en partage. Mélanges offerts au philosophe », Éditions Gouttes-Lettres, Mai 2024.
2André Comte-Sponville, Présentations de la philosophie, Paris, Éditions Albin Michel, 2000.
3 Emmanuel Kant, Logique, Paris, Librairie philosophie de Ladrange, 1862, p. 26 [Trad. J. Tissot] (Source gallica.bnf.fr/BnF).
4 Puisqu’au Moyen-âge encore, c’est-à-dire juste avant que le christianisme ne décide de ce qui relève ou non de la philosophie, si l’on en croit les historiens de philosophie, et précisément l’Helléniste Pierre Hadot, la philosophie était aussi un art de vivre.
E. Kant, Critique de la raison pure, trad. fr. Alain Renaut, Paris, GF-Flammarion, 2006, p. 678. La formule ‘‘Artiste de la raison’’ reprise par Pierre Hadot pour designer, à la suite de Kant, ‘‘les philosophes qui ne s’intéressent qu’à la pure spéculation’’, Pierre Hadot, Qu’est-ce que la philosophie antique ?, Paris, Éditions Gallimard, 1995, p. 387. Platon, Apologie de Socrate, 38a, trad. fr. Luc Brisson, Paris, GF-Flammarion, 3è éd., 2005, p. 121. Pierre Hadot, Qu’est-ce que la philosophie antique ?, op. cit., p. 380-381. Né le 6 avril 1944 à Port-au-Prince, Haïti, Bérard CENATUS est Professeur de philosophe… Il a enseigné successivement la philosophie à Relizane en Algérie (1973-1974), à Franceville et Libreville au Gabon (1974-1981), puis à Fort-de-France en Martinique (1985-1986), avant que de rentrer au pays, dans le contexte de la chute des Duvalier, et de s’engager dans la reconstruction de l’enseignement secondaire et supérieur d’Haïti au sein de la direction de l’École Normale Supérieure de Port-au-Prince… Co-fondateur en 1989 de Chemins critiques, revue haïtiano-caribéennes, il développe une réflexion critique articulée à l’histoire philosophique de la connaissance de Descartes à Kant, à la philosophie politique rousseauiste et à l’identification d’une juste distance entre la pensée haïtiano-caribéenne et les études postcoloniales. [Source : sources : https://llcp.univ-paris8.fr›berard-cenatus-ens-d-haiti]. P. Hadot, La citadelle intérieure. Introduction aux Pensées de Marc-Aurèle, Paris, Fayard, 1997, p. 16. Tel que nous le montre ses disciples, notamment Platon. Cité par Pierre Hadot, Qu’est-ce que la philosophie antique, op. cit., p. 69. Jean Brun, Socrate, Paris, P.U.F. (coll. « Que sais-je », no 899), 1973, p. 121. J-F Balaudé, Le savoir-vivre philosophique. Empédocle, Socrate, Platon, Paris, Éditions Grasset, 2010. On lui connaît néanmoins quelques contributions, certes rarissimes, dans les premiers numéros de la revue Chemins critiques dont il est un membre fondateur… Selon la légende, Platon, ayant rencontré Socrate, aurait détruit ses œuvres (Diogène Laërce, Vie, doctrines et sentences des philosophes illustres, Paris, Charpentier L-E, p. 435) … Cependant, étant donné la forme littéraire et théâtrale de son œuvre, l’on ne peut que reconnaître que le littéraire (poète, dramaturge) est bien présent en lui, et que donc, à proprement parler, cette rupture ne fut guère totale. « Il a d’ailleurs rédigé un mémoire de philosophie sur « La théorie de l’affectio et de l’affectus chez Spinoza », sous la direction de Jean Toussaint Desanti, université de Bordeaux (1966-1967) », [sources : https://llcp.univ-paris8.fr›berard-cenatus-ens-d-haiti]. Homère, Odyssée, Paris, Bibliothèque de La Pléiade, Éditions Gallimard, 1955, p. 807. Roger-Pol Droit, La compagnie des philosophes, Paris, Éditions Odile Jacob, 2022. M. Foucault, « Le souci de la vérité », Dits et Écrits IV (1980-1988), Paris, Éditions Gallimard, 1994, p. 671. Platon, Apologie de Socrate, op. cit., 29d, 29e. M. Foucault, Qu’est-ce que la critique, suivi de La culture de soi, Paris, Vrin, 2015, p 92-93. P. Hadot, Exercices spirituels et philosophie antique, Paris, Éditions Albin Michel, 2002, p. 223. Ibidem, p. 232. Ibidem, p. 225. « Responsable en particulier du suivi des séjours en universités étrangères des étudiants boursiers de l’École Normale Supérieure (plus de 90 boursiers), il crée à l’ENS d’Haïti : 2002, une formation de Licence et de Master « Sciences du langage et français langue étrangère » avec l’UAG, Fort de France (Martinique) ; 2004, une formation de Licence et de Master « Mathématiques » avec l’UAG, Pointe à Pitre (Guadeloupe) ; 2005, une formation de Licence « Sciences physiques » avec l’UAG, Pointe à Pitre (Guadeloupe) ; 2006, avec Éric Lecerf (MCF Paris8) et le Service des Relations internationales de Paris8, une formation délocalisée de niveau Master « Logique, esthétique et critique du texte » de l’Université Paris8 avec la coopération de l’Université de Montréal et le soutien de l’Agence universitaire de la francophonie. Cette formation, rejointe pour sa mise en œuvre par des enseignants-chercheurs en philosophie, littérature, logique, études de genre de Paris8 et d’autres universités (Paris1, Paris3, Paris7, Paris10, UBO), devient un parcours de Master accrédité au sein de l’offre de formation de l’Université Paris8 (parcours « Arts, littératures, philosophie dans l’espace Caraïbe ») puis à partir de 2016 un parcours en double-diplomation. » Sources : https://llcp.univ-paris8.fr›berard-cenatus-ens-d-haiti]. Que d’ailleurs brandit Socrate devant ses juges pour arguer de sa bonne conduite... (Platon, Apologie de Socrate, 32b, 32c). Épicure, Lettre à Ménécée, dans Épicure, Lettres, maximes et sentences, trad. fr. Jean-François Balaudé, Paris, Librairie Générale Française, 2016, p. 191. P. Hadot, Qu’est-ce que la philosophie antique ?, op. cit., p. 68. Platon, Apologie de Socrate, 31b. André Jean Festugière, Socrate, Paris, Éditions de La Table Ronde, 2001, p. 145. J’inverse ici la réplique de Socrate à Agathon qui lui fit l’invitation de venir s’installer près de lui afin de profiter aussi du savoir qui lui était venu lorsqu’il se trouvait dans le vestibule… In Platon, Le Banquet, 175d, 175e, trad. fr. Luc Brisson, Paris, GF-Flammarion, 5è éd., 2007, p. 92. Eschyle, Prométhée enchainé, Paris, GF-Flammarion, 1964, p. 125. Allusion au poison qui mit fin à la vie de Socrate, in Platon, Phédon, pp. 179-181.

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